J’ai le temps d’arrêter
Le temps tenté tant de fois
Toutes les traces collaient en deçà
Quand le vent amenait turpitudes et blizzard
La vie m’apprenait par acide hasard

Tant qu’à passer sur « on »
Autant prendre le temps
Et se laisser tenter
Si je me mets sur « on »
Attends-toi à la plus brute vérité

J’ai le temps d’arrêter
Le temps tenté tant de fois
Toutes les traces collaient en deçà
Quand le vent amenait turpitudes et blizzard
La vie m’apprenait par acide hasard

Tant de pavés, tant de mal, tant de torts
Qu’il est temps de passer au-delà
Et relever les hauteurs, les lumières, les trésors

Parlez-moi, mais distancez-vous
Parlez-moi, mais restons loin de nous
Parlez-moi, immobiles et debout
Sans un mot, sans un pas vers l’autre

D’âme, d’âme, d’âme étrange
Ne me parlez pas de vous
D’âme, d’âme, d’âme étrange
La proximité rend flou
D’âme, d’âme, d’âme étrange
Ne me dites rien de vous
Votre mystère avant tout
Ne vous livrez pas

Je me rends, je me sais
Facile et déballe sans détour
Restons-en aux secrets
Fragiles qui ne risquent rien du tout

Parlez-moi, mais distancez-vous
Parlez-moi, mais restons loin de nous
Parlez-moi, immobiles et debout
Sans un mot, sans un pas vers l’autre

Tu peux sombrer, t’anéantir
Tu peux sauter, tu peux mourir
Tu peux faire ce choix
Ou voir la lumière au dehors
Un coup de talon au fond
Et reprendre vie encore

Et assez, et encore,
Pour la vie, être fort
Et allez, un effort,
À la vie, à la mort

Dis-moi que t’y penses et que j’y suis
Dis-moi que je compte et que j’y vis
Dis-moi où se situe l’importance
Dis-moi si j’y erre ou si j’y danse

Parfois je sers les lèvres
Quand j’ai peur de vous
La distance me met à genoux
Parfois je sens la gêne
Et me brûle à tout
J’abandonne et j’attends de vous

Dis-moi que t’y penses et que j’y suis
Dis-moi que je compte et que j’y vis
Dis-moi où se situe l’importance
Dis-moi si j’y erre ou si j’y danse

À tendre le fil
Qu’il se casse au loin des vies
De nos vies fragiles
Et le temps passe
Dis-moi, dis-moi, dis-moi, dis-moi, dis-moi… dis-moi

On a tant besoin des valeurs
De tous ceux qui résistent en nous
On a tant besoin des valeurs
De tous ceux qui résistent en…

Nous n’attendons pas le temps
À trop aimer les vices et l’argent
Plus d’esprit dans nos sillages
Nous avançons sans compter nos âges
Dans les villes autour de nous

On a tant besoin des valeurs
De tous ceux qui résistent en nous
On a tant besoin des valeurs
De tous ceux qui résistent…

Tous ceux qui résistent en nous
Tous ceux qui résistent
Tous ceux qui résistent en nous
Tous ceux qui résistent en…

Nous savons tourner la page
Oublier qui nous sommes et nos sages
Nous connaissons tout sur tout
Même le savoir est en-dessous
Dans les villes autour de nous

Par les vents qui tournent
Et portent à l’oreille des mots de différences
Unissons-nous d’idées
D’égalité, de fraternité

On a le même sang, le même doute
Même sans partager la même route
On a le même sang, le même doute
Même sang ! Partagez la même route

Par les vents qui courent
Il est bon de fuir, de fermer les portes
D’écouter ceux qui nous disent
Que les barrières nous rapportent

Par les vents qui tournent
Mieux vaut ne pas donner
Puisque l’on ne peut plus vendre
Autant laisser pourrir
Autant laisser mourir

On a le même sang, le même doute
Même sans partager la même route
On a le même sang, le même doute
Même sang ! Partagez la même route

Par les temps qui courent
Il est bon de suivre…
De ne pas voter pour mais de soutenir…
Par les vents qui courent
Il est bon de fuir…
De fermer les portes sans se souvenir…

C’est sur les mêmes doutes
Que nous pouvons construire
Au loin des certitudes qui nous enlisent
C’est sur les mêmes doutes
Que nous pourrons grandir
C’est sur les mêmes doutes
Que nous pouvons agir
Au loin des certitudes qui nous balisent
C’est sur les mêmes doutes
Que nous pouvons unir
On a le même sang

On a le même sang, le même doute
Même sans partager la même route
On a le même sang, le même doute
Même sang ! Partagez la même route