STANZA – L’ÉVEIL

La vie est douce, et le ciel est dégagé / Un peu de pression pour mieux vivre la journée / Un peu d’amis pour les peurs à partager / Et je m’endors, comme une ombre à ses côtés / Je me prends à me bannir / De mes pensées / Comme si je ne vivais que l’heure présentée / Je me prends à me haïr / À redouter / L’enfant qui grandit et m’empêche d’avancer / Je mentais / Je trichais / Je savais que je n’avançais pas / Je vantais / Je pliais / Je riais / Mais n’y pensais pas / Et voilà l’homme qui devait se dessiner / Se mettre en musique ses responsabilités / Mais l’enfant, bel insoumis, décide de s’éveiller / Et les rêves reviennent tout droit du passé / Je me prends à les sentir / Se relever / Et envahir mes nuits blanches et noires journées / Je me prends à m’y blottir / À réaliser / Que ma vie brûle là et que j’affabulais / Je mentais / Je trichais / Je savais que je n’avançais pas / Je vantais / Je pliais / Je riais / Mais n’y pensais pas / Redonne-moi le goût à l’effort / Je veux mourir ou vivre fort…