LES MAILLES

T’es pas fait pour le manque d’amour
Tu tends tes filets, mais rien en retour
T’es pas fait pour les corps d’un soir
Aussitôt passés : la vie dans le noir

Mais qu’as-tu fait pour ce vide autour
Deux, trois élus pour l’illusion du jour
C’est parfait pour une belle histoire
Autant tout inventer puisqu’il est trop tard

Tu passes le temps, tu t’enlises
Tu tisses le vide et te grises
Tu casses les fils qui te tendent
Les mailles, les mailles
Tu prends les vents que tu tisses
Tu perds les feux qui se glissent
Entre les fils qui se fendent
Les mailles, les mailles

T’es pas fait pour vivre en détour
Tout est tracé, tu connais les contours
T’es pas fait pour les coups du sort
Sur ce chemin, tu n’as jamais tort

Tu passes le temps, tu t’enlises
Tu tisses le vide et te grises
Tu casses les fils qui te tendent
Les mailles, les mailles
Tu prends les vents que tu tisses
Tu perds les feux qui se glissent
Entre les fils qui se fendent
Les mailles, les mailles
(bis)

Mais qu’as-tu fait pour ce vide autour
Les rappeler serait déjà trop lourd
C’est manqué pour les «au-revoir»
Tous les non-dits restent dans les tiroirs

Comme abandonné,
T’es seul au monde à volonté
Mais qui peut te laisser ? Mais qui peut te laisser ?
Le cœur assoiffé
Mais pas le courage de donner
Mais qui pourrait t’aimer ? Qui pourrait t’aimer ?

BEAUCOUP

À la fin, tu me parlais de tes vœux
Je n’entendais que du flou
Plus j’avançais, plus je me voyais partout

Vers un autre port, une autre scène
De nouveaux matins qui deviennent
Un autre sort, une autre veine
D’anciennes lumières qui s’éteignent

Tes recoins, je les connais, j’y sème
Un à un tous mes doutes
C’est serein que j’ai senti une autre route

Vers un autre port, une autre scène
De nouveaux matins qui deviennent
Un autre sort, une autre veine
D’anciennes lumières qui s’éteignent
Vers un nouveau port, une autre terre
De nouvelles vies qui s’éveillent
D’autres torts qui me conviennent
Et les parfums qui me viennent comblent mes

(Failles, failles, failles) Même si je t’aime, je te quitte
(Bye, bye, bye) Tout s’écroule
(Bye, bye, bye) Je m’en vais, qui est quitte et
À combien tu m’estimes
Je ne veux rien, tu m’en veux beaucoup

Quand je te vois étrangère à mon ombre
J’arrange, et je me souviens
Quand tu souris
Quand je vacille
Je sais ce que je te dois

Un autre port, une autre scène
Vers un autre port, une autre scène
De nouveaux matins qui deviennent
Un autre sort, une autre veine
D’anciennes lumières qui s’éteignent
Vers un nouveau port, une autre terre
De nouvelles vies qui s’éveillent
D’autres torts qui me conviennent
Et les parfums qui me viennent comblent mes

(Failles, failles, failles) Même si je t’aime, je te quitte
(Bye, bye, bye) Tout s’écroule
(Bye, bye, bye) Je m’en vais, qui est quitte et
À combien tu m’estimes
Je ne veux rien, tu m’en veux beaucoup
Je ne vaux rien, tu m’en veux beaucoup
Je ne veux rien, tu m’en veux beaucoup

COMME

La chaleur commence à monter
La barmaid calcule à moitié :
Mon verre est vide. Dans le miroir,
Mon regard se perd, enfumé
Par les parfums décolorés
De ces étranges ombres du soir

Je veux une entrevue
Avec une inconnue
Peu importe, je saurai lui sourire
Je veux une imprévue
Une histoire déjà vue
Sans promesse, sans demain à ternir

Comme c’est à côté (Come)
Garde ton makeup ce soir
Comme c’est à côté (Come)
Garde ton makeup ce soir

La parole, elle m’a regardé
Je feins de n’avoir remarqué
Les liens qu’elle tisse : Elle veut me voir
Mon accord se fait compliqué
Je dissimule ma volonté
Un gars facile, un mec sans gloire

Mon premier pas me tue
Je ne me reconnais plus
Mon secret ne va pas se tenir
Elle me plait, je lui plu
Je l’imagine nue
Je caresse prudemment mon désir

Comme c’est à côté (Come)
Garde ton makeup ce soir
Comme c’est à côté (Come)
Garde ton makeup ce soir

Si tu me parles d’amour, moi je laisse tomber
Se retrouver au jour, là je laisse tomber
Si tu attends mon retour, moi je laisse tomber
Je n’aurais pas de place, je n’aurais pas de place
Je te parle d’amour, ça je peux donner
En tendre contre-jour d’un moment donné
Je te parle d’une histoire courte, et sans lendemain
Ne me donne pas de place, je ne veux pas de place

Comme c’est à côté (Come)
Garde ton makeup ce soir
Comme c’est à côté (Come)
Garde ton makeup ce soir… Come !

TU SAIS

Je ne te regarde pas comme tu veux
Je ne te parle pas comme tu veux
Mais comment sentir ce que tu attends
Je n’ai pas le pouvoir de te lire
Je n’ai pas de miroir à maudire
Tu me laisses un mur , je t’en laisse autant

Comme tu sais
Je n’ai pas d’amour, je n’ai pas le temps
Tu sais
Je n’ai personne autour, pas de pensée
D’animosité, pas de rancœur
Pas de ressentiment, de douleur
Comme tu sais
Je n’en vaux pas la peine, je t’attends

Tu ne décolères pas, comme tu veux
Tu ne me pardonnes pas, comme tu veux
Mais n’est-ce pas à nous que tu en veux autant
Je ne trouve pas les mots pour tout dire
Je ne trouve plus tes mains à tenir
Comment se dire adieu
Comme on s’aimait tant

Comme tu sais
Je n’ai pas d’amour, je n’ai pas le temps
Tu sais
Je n’ai personne autour, pas de pensée
D’animosité, pas de rancœur
Pas de ressentiment, de douleur
Comme tu sais
Je n’en vaux pas la peine, je t’attends

Comme tu sais
Je n’ai pas d’amour, je n’ai pas le temps
Tu sais
Je n’ai personne autour, pas de pensée
D’animosité, pas de rancœur
Pas de ressentiment, de douleur
Comme tu sais
Je n’en vaux pas la peine…

TRACES

Je voulais t’écrire, mais les mots m’ont manqué
Je les laisse fuir Au fond de mes pensées
Ils t’auraient décrit comme je t’aime
Encore

Quoique tu fasses et défasses
Même le temps qui nous casse
Ces traces de nous
Quoique je classe et dépasse
Aussitôt le vide m’enlace des traces de nous
(bis)

TU DÉMASQUAIS

La pression te vend
La moindre clope, la moindre bouteille
L’envie de perdre la veille
De laisser ta vie pour un moment

La vie qui te ment
Qui t’endort plus loin que ton sommeil
Qui t’ennuie comme tu restes en éveil
Tu vois les choses autrement

Tu vis les soirs
Tu perds contrôle
La mort dans l’âme,
Mais la mort c’est trop
Tu vides les bars,
Remplis ton rôle
De masques en tares
Tu démasquais trop

Tu vis les soirs
Tu perds contrôle
La mort dans l’âme,
Mais la mort c’est trop
Tu vides les bars,
Remplis ton rôle
De masques en tares
Tu démasquais

Tu penses autrement
Tes couleurs ne sont pas pareilles
Tu te les inventes

Tu vis les soirs
Tu perds contrôle
La mort dans l’âme,
Mais la mort c’est trop
Tu vides les bars,
Remplis ton rôle
De masques en tares
Tu démasquais

Tu démasques, et tant tu perds
Tu te glaces, autant te taire
Tu démasquais, tant que plaire
Ne donne pas
Tu démasques et puis tu sers
Les surfaces, comme du verre
Tu les casses tant que déplaire
Ne prend pas
(bis)

Tu démasquais…

EN DOULEUR

J’en perds les mots que je lis
L’envers d’un monde en sursis
D’un monde égalitaire
Ça sert à quoi ton avis ?
T’as l’air d’en avoir envie
De pilonner tes frères

T’envoies les balles, les bombes aux clusters
J’en vois le mal qui nous charrie
C’est banal en douleur
Même si j’avale le rock des experts
Dans un journal qui m’a trahi
Si banal en douleur

J’enterre les débats aussi
Les vers qui nous laissent ici
Comme un goût totalitaire
«L’enfer, c’est les autres» on me dit
Mais c’est d’enfer dont je me nourris
Dans ma vie libertaire

T’envoies les balles, les bombes aux clusters
J’en vois le mal qui nous charrie
C’est banal en douleur
Même si j’avale le rock des experts
Dans un journal qui nous trahit
Si banal en douleur
En douleur…

AUTANT

Mes rêves font du bruit
Et me réveillent encore
Le blanc de la nuit parle un peu plus fort
Y’a comme un éveil dans le silence d’or

Si jamais je t’oubliais encore
J’en mourrais de n’pas avoir fait l’effort
Si jamais tu partais
Je vivrais encore

Autant le dire, autant se voir
Autant se vivre à fond et s’aimer
Autant à dire, autant à voir
Que le temps qui part et dérobe
Autant se dire, autant se voir
Autant se vivre à fond et s’aimer
Autant le temps nous teste en amour
Jamais j’avais su que l’on se manquait

Les rêves que je fuis me poursuivent encore
La lumière oublie pourtant que je dors
Y’a comme un sommeil dans les mots morts

Si jamais je t’oubliais encore
J’en mourrais de n’pas avoir fait l’effort
Si jamais tu partais
Je vivrais encore

Autant le dire, autant se voir
Autant se vivre à fond et s’aimer
Autant à dire, autant à voir
Que le temps qui part et dérobe
Autant se dire, autant se voir
Autant se vivre à fond et s’aimer
Autant le temps nous teste en amour
Jamais j’avais su que l’on se manquait…

VOIS-LÀ

Écoute,
C’est la dernière chanson, je crois
C’est dur à dire, à faire, je doute
J’ai tant écrit, et tant de fois
Écoute, vois-là

Écoute, Mon cœur ne saigne plus à rien
Il est pansé de ses déroutes
J’ai tout tenté, mais trop de fois
Écoute, vois-là

Écoute,
Ces mots ne servaient plus à rien
Ils allégeaient mon âme

Et, quand je serai là
Tu le sentiras
Je serai autour
Tu leur donneras la vie
Tu m’embrasseras encore
Je serai l’amour

Tu écouteras ma voix
Tu écouteras mes mots
Tu comprendras
Qui je suis : l’Amour
Tu retrouveras mes idées
Tu retrouveras nos vies
Je serai là
L’amour autour
Écoute… Vois-là…